top of page

L'historien : un fouineur d'archives et un rat de bibliothèque

​

 

Les documents écrits constituent la base du travail de l'historien. Ils sont très divers : comptabilités, délibérations et ordonnances de pouvoirs publics, archives notariales, chroniques, etc. L'historien doit donc avoir le goût des vieux papiers ou parchemins et l'envie de découvrir des "pépites" oubliées au fond d'un registre pendant des siècles : les services d'archives anciennes sont ses terrains de jeu ! Chaque historien n'est cependant qu'un maillon de la longue chaîne des chercheurs qui fouillent le passé depuis toujours, c'est pourquoi il passe beaucoup de temps dans les bibliothèques à consulter leurs travaux pour faire progresser les siens mais aussi, généralement, par pur plaisir. Certes, une grande partie de ces activités de recherche se fait aujourd'hui à l'aide d'outils informatiques mais, en ce qui me concerne, il est nécessaire de retrouver régulièrement le toucher et l'odeur des vieux documents pour me ressourcer et redonner de l'élan à mes travaux.

Nicolas Savy historien en archives

Collecte des textes manuscrits


La collecte des textes manuscrits originaux et inexploités est le préalable à toute recherche historique novatrice. En ce qui me concerne, je pratique un recueil exhaustif par rapport au sujet traité : tous les documents sont photographiés page après page, décryptés et systématiquement transcrits sur traitement de texte. Initialement chronophage, ce travail permet ensuite de gagner en efficacité lors de l'étude proprement dite. Après bientôt 20 ans de recherches, je dispose désormais d'un fonds de plusieurs milliers de feuillets originaux déchiffrés. La plupart sont en occitan médiéval.

Nicolas Savy historien en archives 2

Traitement numérique des manuscrits illisibles


Certains manuscrits médiévaux ont mal vécu les épreuves du temps, rongés par les souris, abîmés par l'humidité, etc., ce qui rend parfois leurs textes illisibles à l’œil nu. Or, ils contiennent souvent des informations utiles qu'il est nécessaire d'essayer de déchiffrer. Grâce à la technologie numérique, on peut désormais leur appliquer des traitements spécifiques permettant de faire réapparaître leurs contenus. Il s'agit d'un travail long dont le résultat est bien sûr aléatoire suivant l'état du document original : il n'en est que plus passionnant.

Nicolas Savy historien en archives 3

Recherches en bibliothèque


Une grande partie de mes recherches s'effectue en bibliothèque, que ce soit pour consulter des travaux préexistants ou des sources imprimées diverses en lien avec les sujets étudiés. Ce travail est aujourd'hui grandement facilité par la numérisation des ouvrages et documents anciens, mis à disposition du public par des sites comme Gallica ou Archive.org. Pour les études les plus récentes, la bibliothèque ou l'achat restent cependant indispensables.

Nicolas Savy historien en archives 4

Recherches topographiques


Je travaille beaucoup sur carte. Que ce soit pour les études ayant trait aux opérations militaires ou autres, il est plus qu'indispensable de connaître le terrain des faits, son relief, ses cours d'eau, mais aussi la toponymie, etc., pour pouvoir les mettre en relation avec les données issues des documents. J'utilise tous les types de cartes disponibles : les IGN contemporaines ou les anciennes comme celle dite d'Etat-Major (XIXe siècle) ou de Cassini (XVIIe siècle) ; de la même façon, je travaille aussi sur les cadastres (actuels ou napoléoniens).

Nicolas Savy historien en archives 5

Recherches sur photos aériennes


Le développement d'outils internet comme Géoportail ou Google Earth permet aujourd'hui de coupler les recherches sur carte avec des photos aériennes. J'utilise ces outils de manière presque systématique car l'implantation de la végétation, les ombres et autres détails présents uniquement sur ces photos livrent souvent de précieuses informations sur les activités humaines du passé.

bottom of page