top of page

Le terrain commande !

​

"Le terrain commande" : cette vieille maxime militaire est intemporelle, car le terrain a toujours été un des plus importants facteurs conditionnant les opérations, de l'Antiquité à nos jours. C'est pourquoi l'historien s'intéressant aux questions militaires doit être un homme de terrain, capable in situ d'évaluer les contraintes et les impératifs tactiques auxquels les protagonistes d'une action de guerre passée ont dû faire face. Pour ma part, j'estime aussi indispensable de ressentir physiquement ce terrain pour me faire une idée de la vision qu'en avaient les combattants de l'époque, mais aussi des efforts et de la fatigue qu'il leur imposait.

Nicolas Savy Historien sur le terrain

Parcourir les théâtres d'opération


Après une première analyse des archives et l'étude topographique sur carte, qui ont permis de dégager les grands traits d'une action militaire historique, vient le moment de s'imprégner du théâtre des opérations. Carte et boussole en main, il faut alors marcher longtemps pour repérer les talwegs qui ont pu favoriser les cheminements, les cours d'eau qui ont contraint les mouvements, les points hauts qui ont permis les observations, etc. 

Nicolas Savy historien sur le terrain 2

Comprendre les ensembles architecturaux

​

L'agencement d'une localité ou d'un monument tel qu'il était à l'époque médiévale est généralement difficile à percevoir : les bâtiments ont été remaniés, des structures ont disparu, d'autres ont été rajoutées... Pour chaque ensemble, après avoir consulté les rapports archéologiques et analysé les archives correspondantes, je me rends sur place pour faire concorder le tout ; cette recherche in situ est absolument nécessaire pour les études d'histoire militaire, tactiques en particulier.

Nicolas Savy historien sur le terrain 3

Chercher partout

​

De tous temps, les chefs militaires ont utilisé des zones ou des voies difficiles d'accès et inhabituelles pour mener leurs opérations avec succès. Ceci est spécialement vrai pour la période médiévale et la guerre de Cent Ans. Ici encore, les mentions documentaires ne suffisent pas pour repérer ces cheminements et il faut tester sur place pour évaluer toutes les solutions possibles.

bottom of page